Bafatá, 25 septembre, 2025 / 8:25 PM
Mgr Víctor Luís Quematcha du diocèse catholique de Bafatá, en Guinée-Bissau, a exhorté le peuple de Dieu de son diocèse à vivre la fraternité comme chemin de réconciliation, de paix et d’espérance, dans un contexte marqué par des tensions sociales, des manipulations politiques et des divisions ethniques.
Dans une lettre pastorale publiée à l’occasion du 25e jubilé du diocèse de Bafatá, Mgr Quematcha déclare : « La fraternité est la voie la plus sûre vers la paix, la réconciliation et le développement intégral de notre peuple. Nous ne pouvons pas céder aux divisions. Nous sommes tous frères. »
L’Ordinaire local de Bafatá appelle toute la communauté diocésaine à renouveler son engagement en faveur de la fraternité évangélique, en la prenant comme fondement pour la reconstruction de l’Église et de la société bissau-guinéenne.
« Il n’y a pas de paix sans fraternité, pas de fraternité sans respect, et pas de respect sans reconnaissance de la dignité de tout être humain », affirme-t-il dans sa lettre pastorale publiée le mercredi 23 septembre.
Le prélat bissau-guinéen, membre de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap.), définit la fraternité comme une vocation biblique et le fondement spirituel de la vie chrétienne.
Il précise que la fraternité « a été blessée par le péché », comme le montre l’histoire de Caïn et Abel, mais qu’elle a été restaurée par le Christ. « Jésus, en nous appelant frères et en enseignant que le prochain est toute personne que nous rencontrons, nous invite à abattre les barrières et à vivre une fraternité inclusive », souligne-t-il.
En se référant à la parabole du Bon Samaritain, il observe que la fraternité « ne connaît pas de frontières de sang, d’ethnie, de culture ou de religion ».
Évêque de Bafatá depuis son ordination épiscopale le 28 juin, Mgr Quematcha insiste sur la nécessité de vivre concrètement la fraternité, en particulier dans le contexte socioculturel de la Guinée-Bissau.
Il rappelle que « la diversité est une richesse et non une menace », et demande que « les communautés chrétiennes cultivent la communion entre les différentes ethnies et sensibilités ».
Louant les expériences de prière interreligieuse dans le diocèse, il appelle au dialogue sincère avec les croyants des autres religions comme moyen de bâtir des ponts dans un pays marqué par des différences religieuses.
En réfléchissant sur les élections générales prévues pour le 23 novembre, le responsable de l’Église catholique aborde directement la réalité politique et sociale du pays, dénonçant les tentatives de manipulation de la foi et de l’identité à des fins électorales et avertissant que de telles pratiques nuisent gravement à la coexistence pacifique.
« Les élections ne doivent pas être une occasion de conflit, mais une opportunité d’exercer une citoyenneté responsable, guidée par les valeurs de l’Évangile », déclare-t-il.
Il exhorte les chrétiens à rejeter toute forme de tribalisme, d’achat de voix et d’instrumentalisation religieuse, affirmant : « Nous avons besoin de dirigeants qui promeuvent la justice, la paix et le bien commun. »
Mgr Quematcha aborde également la fraternité en lien avec la défense de la dignité humaine, affirmant qu’elle est le fondement de toute société juste et fraternelle.
Il insiste sur le fait que tout être humain possède une dignité inviolable, une valeur qui, selon lui, ne dépend ni de l’ethnie, ni de la religion, ni du statut social.
L’évêque catholique invite tous les chrétiens à « défendre les plus vulnérables et à rester attentifs aux injustices qui fragilisent le tissu social ».
Il exhorte les fidèles à ne pas céder « à la peur ni au découragement, mais à être porteurs d’espérance dans leurs foyers, communautés, lieux de travail et dans la société ».
Mgr Quematcha met en garde contre des pratiques telles que la corruption, la division ethnique et la manipulation religieuse, et encourage les catholiques à participer activement à la vie publique avec un esprit critique mais constructif.
« Il ne suffit pas de voter. Nous devons discerner, accompagner, superviser et contribuer par des propositions concrètes », explique-t-il.
S’adressant aux membres du clergé, il leur demande d’être une présence motivante dans les communautés, en particulier les plus vulnérables.
« Soyez une présence qui console, accompagne et encourage. Ne vous lassez pas de servir », recommande-t-il.
Il demande également aux familles d’être des espaces d’espérance et de foi.
Aux jeunes et aux adolescents, il lance cet appel : « Soyez des signes d’un avenir nouveau ! Vivez l’espérance chrétienne avec joie, courage et engagement pour le bien commun. »
Par ailleurs, l’évêque a officiellement annoncé les dates des célébrations jubilaires, qui commenceront avec l’ouverture de l’année pastorale et du jubilé le 19 octobre.
(L'histoire continue ci-dessous)
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La grande célébration du 25e anniversaire du diocèse de Bafatá aura lieu du 24 au 26 avril 2026.
Une assemblée diocésaine sera convoquée en novembre pour définir les activités préparatoires de l’anniversaire placé sous le thème « ».
« C’est un temps de grâce. Que le Jubilé nous aide à renouveler notre foi, à renforcer notre communion et à raviver notre engagement missionnaire », conclut Mgr Quematcha.
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